Stuc au Plâtre

Le stuc au plâtre est un mélange constitué de plâtre et de colle. Il est blanc mat ou coloré dans la masse, peu être poncé, poli ou lustré.
Les termes voisins sont: le Stuc marbre, Scagliola, Stucco lustro.

Le stuc ornemental

De couleur blanc mat le plâtre utilisé pour le stuc ornemental provenait des "gypseries" françaises très répandus en Provence au XVIII° siècle.
Ce plâtre servait aussi à la réalisation des décors appliqués aux plafonds et murs des appartements du XIX° siècle.

Le stuc de marbre

Le Stuc marbre est un Stuc au plâtre coloré dans la masse et dont le surface est brillante.
Pour la coloration du stuc on utilise des pigments à fort pouvoir colorant et stables au rayonnement ultraviolet.
Il fut développé à la Renaissance par des marbriers florentins qui ne pouvaient disposer des marbres précieux et rares que seul les marbriers de la cour de Médicis employaient.
Il fut très utilisé en Europe au XVII° et XVII° siècles. En Allemagne, il est utilisé sous le nom de Stuckmarmor.
En France il est très utilisé dans les décors d'églises mais à partir des années 1920, les procédés industriels le remplace car moins cher et plus facile à mettre en oeuvre.

Pour durcir le plâtre

A partir du XVIII° siècle, pour durcir le plâtre, on y a mélangé de l'alun, des phosphates doubles de potassium et d'aluminium ou du borax.
Le résultat de ce mélange est appelé "Plâtre de Keene ou ciment plâtre anglais"
En Allemagne, les plâtres durcis à l'alun sont appelés le "Marmorgips ou le Marmorement", il est utilisé au XX° siècle jusque dans les années 1960.
La gomme arabique fût aussi utilisé pour durcir le plâtre.

Pour retarder la prise du plâtre

En ajoutant une petite quantité de colle ( protéinique) de peau de lapin ou de bovins on retarde la prise du plâtre.
Ce mélange forme un gel qui retarde la combinaison des cristaux du plâtre, tout en améliorant la cohésion de l'ensemble.
Dans le passé divers adjuvants furent utilisés pour retarder la prise  ou pour lui donner du moelleux.
De la bière, du jus de raisin ou du sucre de jus de raisin, de l'huile d'amande, de la poudre de racine de guimauve ou du lait plus ou moins caillé.

Le ponçage, le polissage

Le ponçage des plâtres est effectué avec des poudres abrasives comme le charbon doux de saule, des brins de prêle des champs à la tige siliceuse ou le tripoli qui est un mélange de farine comportant de microscopiques débris de coquilles.
Le polissage est effectué avec de la "pierre d Ecosse" ( schiste argileux) et un peu d'eau.
L'ultime polissage est réalisé à la sanguine.

Le lustrage 

Quand le stuc est tout à fait sec, on passe une fine couche d'huile, sauf sur les stuc clairs, pour éviter l'absorption de la cire.
Puis à l'aide d'un chiffon on passe un mélange de cire de Carnauba, de cire d'abeille et d'essence de térébenthine.
Les traces sont effacées au chiffon sec puis le tout est lustré au chiffon de laine.


Le stucco Lustro

En Italie à l'époque baroque, en particulier à Venise, ce nom est donné à un revêtement à la surface brillant ( lustrée d'où sont nom)
Il est composé se stuc au plâtre coloré dans la masse, pour une première couche et du même matériau enrichi d'huile de lin pour la seconde.
Le stucco lustro moderne porte ce nom à cause de l'effet final mais sa composition est différente.

le Scagliola

De l'italien Scaglia, « écaille »

Le décor de Scagliola est obtenu en coulant des pâtes colorés de stuc marbre dans des dalles ( en ardoise  ou en stuc ) creusées sur 5 cm.
L'effet est celui d'incrustations polychromes et l'on peu quasiment parler de "tableaux" de scagliola tant les formes peuvent être complexes et les tracés fins.
Des lignes peuvent être tracées, en principe au poncif sur une plaque où divers stuc sont déjà coulés et poncés; cette surface est ensuite à son tour remplie, souvent de stuc noir.
Un ponçage très fin est fait à la pierre "Ecosse" qui est peu abrasive.


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